Trois mots prononcés qui impriment en nous les contours d’une personne, sans que l’on n’y prête attention. Les phonèmes, les vibrations, les longueurs d’ondes dessinent le cadre – émotionnel, social, culturel, sémiotique – de l’autre. On comprend, on accorde sa confiance, on se place dans le même camp – ou pas. Les frontières entre les gens se glissent aussi dans cet espace linguistique qui devient géopolitique. C’est cet intervalle que le film étire, en révélant l’armada d’outils qui interprètent et dissèquent la voix pour la soumettre au jugement.